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Quels sont les effets secondaires possibles de l’oxygénothérapie ?

Published on 29 Août 2022

4 minutes

L’oxygène est un gaz vital pour la santé. L’oxygénothérapie est le traitement de base prescrit aux personnes atteintes d’une forme grave de MPOC. 

Si vous avez la MPOC, même si vous n’avez pas le souffle court, certains de vos muscles et organes peuvent ne pas recevoir suffisamment d’oxygène et en subir des dommages. Et si votre état s’aggrave, vous pourriez avoir de plus en plus de difficulté à mener de simples activités quotidiennes. 

L’oxygénothérapie à domicile est un médicament qui peut vous être prescrit par votre médecin pour vous aider à vaquer à vos occupations tout en améliorant votre qualité de vie.



L’oxygénothérapie à domicile augmente le taux d’oxygène dans le sang, ce qui peut vous aider à :

  • Vivre plus longtemps ;
  • Mieux respirer et éprouver une moins grande fatigue ;
  • Accroître votre capacité à vous déplacer et à maintenir une vie sociale ;
  • Améliorer votre sommeil et votre qualité de vie ;
  • Réduire les hospitalisations.

Effets secondaires de l’oxygénothérapie

En règle générale, l’oxygénothérapie a très peu d’effets secondaires. L’oxygène d’appoint est un traitement sûr et efficace lorsqu’il est utilisé correctement. Rappelez-vous que la plupart des effets secondaires sont rares lorsque l’oxygène est utilisé de la manière prescrite. 

Symptômes d’un apport excessif en oxygène :

Irritation cutanée et sécheresse nasale :

L’irritation cutanée et la sécheresse nasale comptent parmi les effets secondaires les plus fréquents de l’oxygénothérapie. L’irritation cutanée peut être causée par le frottement de la canule contre la peau. De plus, l’oxygénothérapie a un effet asséchant sur les voies nasales, d’où une probabilité accrue de sécheresse des muqueuses et de saignements de nez. 



Il est facile de remédier à ces désagréments mineurs au moyen de traitements topiques, par exemple en utilisant un produit hydratant pour apaiser la peau sèche et lubrifier les voies nasales.

Toxicité de l’oxygène :

La toxicité de l’oxygène, causée par un apport excessif ou inadéquat en oxygène, peut causer de graves lésions aux poumons et à d’autres organes. Des concentrations élevées d’oxygène administrées sur une longue période peuvent intensifier la formation de radicaux libres et occasionner des dommages aux poumons. Il peut en découler divers problèmes pulmonaires allant de la trachéobronchite légère aux atteintes alvéolaires diffuses. 



La majorité des patients qui utilisent des paramètres de faible débit sur leur concentrateur d’oxygène ne courent pas de risque lié à la toxicité de l’oxygène. Ce risque vise surtout les patients sous oxygénothérapie hyperbare, les patients exposés à des taux d’oxygène élevés et prolongés, les prématurés et les plongeurs sous-marins.

Les signes de toxicité de l’oxygène comprennent la toux causée par l’irritation des voies respiratoires et un essoufflement aggravé. L’oxygène d’appoint doit toujours être administré de façon à maintenir les taux de saturation cibles et la dose efficace la plus basse possible pour éviter de tels effets secondaires.

Pulsion hypoxique et arrêt de la respiration :

La théorie de la pulsion hypoxique fait toujours l’objet de débats au sein du milieu médical en raison du manque de preuves à l’appui. Cette théorie veut que certains patients atteints de MPOC développent des taux chroniquement élevés de dioxyde de carbone (CO2) dans le sang. Ces taux mènent à une accumulation de CO2 dans les tissus qui risque d’entraîner des complications pour la santé.



À mesure que la MPOC progresse, l’organisme s’accoutume aux taux élevés de CO2 auxquels il est sans cesse exposé et les interprète comme des taux « normaux ». Chez certaines personnes atteintes d’une forme grave de MPOC, le taux de CO2 est si élevé qu’il ne provoque plus de réflexe respiratoire. Le taux d’oxygène dans le sang prend alors le relais comme système d’alerte et indique au cerveau qu’il est temps de respirer. C’est ce qu’on appelle la pulsion hypoxique.

 

Si un patient chez qui on soupçonne une pulsion hypoxique reçoit une forte concentration d’oxygène, son réflexe respiratoire sera neutralisé. Il risque alors de souffrir d’hypoventilation ou d’apnée (arrêt de la respiration). Il est important de noter que la rétention du CO2 n’est pas un problème qui touche tous les patients atteints de MPOC et que ceux-ci ne souffrent pas tous de pulsion hypoxique

Il s’agit, rappelons-le, de symptômes rares. Ne vous privez pas du traitement dont vous avez besoin à cause d’effets secondaires peu courants.

Comment réduire le risque ? Confiez à votre médecin et à votre inhalothérapeute agréé le soin de choisir une ordonnance adaptée et respectez-la.

Et rappelez-vous, ne modifiez jamais votre dose d’oxygène sans consulter préalablement votre médecin. Si l’oxygénothérapie entraîne des effets secondaires qui vous préoccupent, parlez-en à votre médecin ou à votre inhalothérapeute.

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Références :

Certaines références ci-dessous ne sont disponibles qu’en anglais.