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Vapotage vs « juuling »
Le vapotage est une tendance moderne et controversée, mais ce n’est certainement pas nouveau...Nos derniers articles :
Le vapotage est une tendance moderne et controversée, mais ce n’est certainement pas nouveau... Déjà, dans l’Égypte antique, des techniques de vapotage comme l’utilisation de pierres chaudes pour chauffer des herbes à la vapeur étaient déjà populaires... Le vapotage est une tendance moderne et controversée, mais ce n’est certainement pas nouveau... Déjà, dans l’Égypte antique, des techniques de vapotage comme l’utilisation de pierres chaudes pour chauffer des herbes à la vapeur étaient déjà populaires. Le premier narguilé, ou chicha, a été introduit en Inde médiévale il y a plusieurs siècles. La première cigarette électronique a été inventée par un Américain nommé Herbert A. Gilbert en 1963. Il a breveté une « cigarette sans tabac ni fumée » qui permettait de « remplacer le tabac et le papier par de l’air chaud, humide et aromatisé ». Cet appareil produisait de la vapeur aromatisée sans nicotine. L’invention de Gilbert était en avance sur son temps : elle n’a pas suscité d’intérêt et n’a jamais été commercialisée parce que le tabagisme était encore à la mode à cette époque. La firme chinoise Hon Lik a fabriqué la première vapoteuse au milieu des années 2000. Les vapoteuses fonctionnent en chauffant un liquide pour produire un aérosol que les utilisateurs inhalent dans leurs poumons. Le liquide peut contenir de la nicotine, du tétrahydrocannabinol (THC), des huiles de cannabidiol (CBD) ainsi que d’autres substances et additifs comme du propylène glycol, de la glycérine, des arômes, de petites quantités de substances toxiques ou cancérigènes, des métaux lourds et des nanoparticules métalliques. Sa composition exacte varie d’un fabricant à l’autre et d’une gamme de produits à l’autre, et dépend du contenu du liquide, de la conception physique et électrique de l’appareil et du comportement de l’utilisateur.
Depuis l’apparition des cigarettes électroniques sur le marché en 2003, leur utilisation mondiale a augmenté de façon exponentielle. Comme tout autre appareil électronique, les vapoteuses évoluent et sont de plus en plus petites, légères et intelligentes. Aujourd’hui, la marque JUUL est devenue particulièrement populaire puisque sa vapoteuse est la plus petite sur le marché. Sa large gamme d’arômes et ses « jus de vape » l’ont rendue populaire auprès des adolescents et des jeunes adultes. Vapotage et « juuling » sont maintenant utilisés de façon interchangeable. À l’heure actuelle, les scientifiques ne disposent pas de suffisamment de données et de renseignements sur les effets à long terme des liquides utilisés dans les vapoteuses. L’analyse de ces liquides et de la vapeur qu’ils produisent lorsqu’ils sont chauffés montre qu’ils peuvent réagir pour former des produits chimiques irritants appelés acétals. Les acétals sont formés à partir d’une combinaison d’alcool et d’aldéhydes, des produits chimiques utilisés pour aromatiser et parfumer les aliments et d’autres produits commerciaux. Bien que certains aldéhydes soient considérés comme nocifs, bon nombre d’entre eux sont généralement reconnus comme étant comestibles et pouvant être touchés sans danger. Malgré cela, on sait peu de choses sur les effets des aldéhydes et des acétals lorsqu’ils sont inhalés au moyen d’une vapoteuse. Certaines recherches ont toutefois montré que les acétals peuvent irriter davantage les voies respiratoires que les aldéhydes à partir desquels ils sont formés. L’irritation qui en résulte peut provoquer une réaction inflammatoire dans le système respiratoire, notamment dans les bronchioles, entraînant une maladie, appelée bronchiolite oblitérante ou bronchiolite constrictive, aussi connue sous le nom de poumon pop-corn. Le poumon pop-corn serait causé par le diacétyle, un produit chimique qui était autrefois couramment utilisé pour donner aux produits alimentaires, comme le maïs soufflé, une saveur riche et onctueuse. En fait, l’affection a d’abord été identifiée chez les travailleurs des usines de maïs soufflé qui inhalaient du diacétyle sur leur lieu de travail. La FDA américaine considère que le diacétyle est généralement sans danger pour la consommation, mais qu’il est dangereux lorsqu’il est inhalé. Cependant, le diacétyle est toujours présent dans la majorité des arômes de cigarettes électroniques... Les symptômes du poumon pop-corn sont similaires à ceux de la MPOC ; les plus courants sont la difficulté à respirer et une toux persistante, progressive et sèche.
Les compagnies de tabac ont participé activement aux programmes de recherche scientifique commandités afin de présenter l’industrie du tabac de façon positive et de faire pression contre la réglementation. Des leaders du vapotage, comme JUUL Labs, ont créé au début de 2019 la société de recherche JLI Science, dont la mission est de « mieux comprendre les effets et l’impact des produits de vapotage à long terme, tout en décourageant les nouveaux utilisateurs, et de partager ces résultats avec la communauté scientifique ». Des recherches rigoureuses et indépendantes sont nécessaires pour déterminer les risques et les avantages à long terme du vapotage pour différentes populations et fournir une base de données probantes pour la prévention, le contrôle et la réglementation des dispositifs de vapotage.
Le but ultime de la recherche, des interventions et des politiques est de maximiser les avantages potentiels du vapotage pour la santé publique, s’il y en a, tout en atténuant les risques. À l’heure actuelle, il est encore difficile pour les autorités sanitaires du monde entier de prendre position sur ce sujet. Les autorités sanitaires canadiennes surveillent de près l’augmentation des signalements aux États-Unis de maladies respiratoires et de décès potentiellement liés au vapotage. Alors que la publicité sur les arômes qui plaisent aux jeunes est interdite au Canada, certains États américains et certains pays comme le Brésil, Singapour et l’Inde ont décidé d’interdire complètement la cigarette électronique, et d’autres ont interdit les arômes. Dans une optique de santé publique, l’interdiction complète des vapoteuses pourrait être contre-productive, car cette approche descendante visant à forcer un changement soudain de comportement a souvent l’effet inverse en déclenchant des comportements d’évitement. Cela inciterait les gens à se tourner vers le marché noir avec tous les risques que cela comporte. L’autre danger de proscrire l’utilisation de vapoteuses est que cela pourrait décourager les fumeurs de tenter de cesser de fumer en changeant de cigarette, ce qui pourrait également avoir des conséquences négatives en matière de santé publique. Il y a donc un équilibre à atteindre : le vapotage n’est pas inoffensif, et les non-fumeurs, surtout les mineurs, ne doivent pas en prendre l’habitude. Cependant, le vapotage peut constituer une solution « plus sûre » que la cigarette pour les fumeurs qui veulent arrêter de fumer, et cela devrait également être pris en compte dans l’élaboration des politiques.
Sources:
https://archive.cdc.gov/#/details?url=https://www.cdc.gov/tobacco/basic_information/e-cigarettes/severe-lung-disease.html
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)31718-0/fulltext#back-bib2
https://www.healthline.com/health/popcorn-lung#x--ray
Pour en savoir plus:
https://www.medscape.com/viewarticle/910667#vp_2
https://www.thelancet.com/journals/lanres/article/PIIS2213-2600(19)30027-X/fulltext
COMET: un programme de prise en charge à domicile
L’essai européen de prise en charge des patients atteints de MPOC (COMET) a étudié l’efficacité et la sécurité d’un programme de prise en charge à domicile des patients atteints de MPOC grave...
L’essai européen de prise en charge des patients atteints de MPOC (COMET) a étudié l’efficacité et la sécurité d’un programme de prise en charge à domicile des patients atteints de MPOC grave. L’étude a été menée simultanément dans plusieurs pays européens (France, Espagne, Italie, Allemagne). Cette initiative de prise en charge de la MPOC comprenait un programme d’autogestion, la télésurveillance à domicile, la coordination des soins et la gestion des soins médicaux. Le principal paramètre d’évaluation était le nombre de jours d’hospitalisation non planifiés, toutes causes confondues, dans une population en intention de traiter. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient les jours d’hospitalisation en soins de courte durée, l’indice BODE (indice de masse corporelle, obstruction des débits expiratoires, dyspnée et capacité à faire de l’exercice) et la survenue d’exacerbations. Les paramètres d’évaluation liés à la sécurité comprenaient les événements indésirables et les décès.
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est une maladie chronique qui touche plus de 10 % des adultes de plus de 40 ans. Les patients atteints de MPOC grave à très grave présentent un moins bon état de santé, un risque plus élevé d’exacerbations menant à des hospitalisations, des soins de courte durée plus lourds et un taux de mortalité plus élevé que les patients atteints de MPOC légère à modérée. Un meilleur contrôle des exacerbations pourrait ralentir la progression de la maladie et réduire le nombre d’hospitalisations. Le traitement de la MPOC impose un lourd fardeau quotidien aux patients et à leur famille. En outre, les patients doivent apprendre à faire face à leur maladie, à reconnaître quand ils ont besoin de soins professionnels, à adopter un mode de vie sain et à éviter les facteurs de risque d’exacerbation et d’hospitalisation. Les programmes d’autogestion efficaces ont mis l’accent sur l’éducation des patients, la modification des comportements, la motivation des patients par l’encadrement d’un professionnel de la santé et l’accès rapide aux soins de santé au besoin.
L’objectif de COMET consistait à étudier l’efficacité, la sécurité et l’efficience d’un programme à composantes multiples de prise en charge à domicile de la MPOC adapté aux cas graves de MPOC. Il comprenait un programme normalisé d’autogestion et l’encadrement par un gestionnaire de cas, une surveillance à domicile et une coordination des soins au moyen d’une plateforme de cybersanté afin de détecter rapidement les exacerbations, un suivi et un contrôle de la qualité pour optimiser les interventions. L’un des résultats attendus de COMET était que l’utilisation de ce programme à composantes multiples de prise en charge de la MPOC aiderait les patients à reconnaître les signes d’exacerbation afin d’éviter ou de réduire les hospitalisations.
Les patients admissibles ont été répartis au hasard dans le groupe de gestion de la maladie et dans le groupe témoin, mais l’étude était ouverte, et les patients étaient informés du groupe auquel ils appartenaient.
Cette intervention de gestion de la maladie à domicile comprenait un programme d’autogestion, une surveillance à domicile et une plateforme de cybersanté alliant téléphone et Web. Le programme d’autogestion s’appuyait sur l’initiative « Mieux vivre avec une MPOC » développée à l’Institut thoracique de Montréal du Centre universitaire de santé McGill. L’étude a été menée de septembre 2010 à mars 2015. Au total, 345 patients ont participé à l’étude, 172 dans le groupe d’autogestion de la maladie et 173 dans le groupe témoin. En tout, 27 patients sont décédés au cours de l’étude, dont un avant la répartition aléatoire. Le taux de mortalité était significativement plus faible dans le groupe d’autogestion de la maladie (3 patients) que dans le groupe témoin (23 patients). Cette intervention réalisée dans quatre pays européens n’a pas permis d’obtenir une différence statistiquement significative quant au nombre d’exacerbations, bien que le nombre de jours d’hospitalisation toutes causes confondues ait été 23 % moins élevé pour les patients du groupe d’autogestion de la maladie que pour ceux du groupe témoin. Lors d’autres essais cliniques, les résultats de programmes similaires d’autogestion de la MPOC étaient incohérents, ce qui a remis en question les interventions d’autogestion et découragé leur mise en œuvre dans la pratique clinique.
Cependant, cette étude a démontré qu’il est possible et même recommandé d’utiliser et d’adapter un programme d’autogestion qui s’est déjà avéré cliniquement bénéfique plutôt que de créer un nouveau programme. Le programme de gestion de la maladie COMET peut donc servir de base à de futures interventions d’autogestion ou à la conception d’études pour évaluer de telles interventions. Une attention particulière a été accordée à l’accompagnement des patients par des professionnels de la santé (gestionnaires de cas). L’un des points forts de l’étude COMET était l’utilisation d’une plateforme de cybersanté pour effectuer des mises à jour fréquentes de l’état de santé, des interventions rapides au besoin et la surveillance de l’oxygénothérapie. Une autre caractéristique intéressante de COMET est qu’il s’agissait de la première étude portant spécifiquement sur une intervention de prise en charge de cas graves de MPOC, menée par des gestionnaires de cas dans quatre pays ayant des pratiques médicales et des systèmes de santé différents.
Cette étude internationale a démontré la faisabilité d’une intervention à composantes multiples de prise en charge à domicile de cas graves de MPOC (dont plusieurs étaient sous oxygénothérapie à long terme) tout en montrant que la plupart des patients ont adhéré au programme. Lors d’études futures, il sera crucial d’évaluer dès le début les besoins du patient et ses compétences en matière d’autogestion afin d’adapter le programme en conséquence. De plus, certains cas très graves présentant des comorbidités graves devraient être clairement identifiés, car ils pourraient ne pas être en mesure de mettre pleinement en œuvre le programme et d’en bénéficier.
Source:
https://erj.ersjournals.com/content/51/1/1701612 (en anglais)
Pour en savoir plus:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6526202/ (en anglais)
Demandez à une experte
Sue Timmerman
1. Pouvez-vous décrire votre parcours et votre rôle ?
Je suis inhalothérapeute agréée depuis 26 ans. Je pratique au Canada, mais j’ai aussi pratiqué à l’étranger ayant passé trois ans en Arabie saoudite. J’ai travaillé dans des hôpitaux et dans le secteur des soins à domicile auprès de différentes clientèles, que ce soit aux soins intensifs, aux soins de courte durée, en gestion des maladies chroniques, à l’urgence, auprès de femmes enceintes ayant une grossesse à risque élevé, dans des cliniques SLA et dans des équipes de transport pour les adultes et les enfants. Au cours de ma carrière, j’ai joué différents rôles, dont ceux d’instructrice et de coordonnatrice pour des formations sur le respirateur artificiel, de formatrice sur l’asthme et la MPOC, et de préceptrice auprès d’étudiants en inhalothérapie afin de les aider à améliorer leurs compétences et leurs habiletés. Par la suite, je me suis impliquée dans différents comités, notamment sur l’amélioration de la qualité et sur l’éthique. Tous ces rôles différents, au Canada comme à l’étranger, m’ont amenée à développer une solide expertise des soins respiratoires et un intérêt pour la transition de l’hôpital à domicile.
Je suis actuellement directrice régionale de Prairie Oxygen et de VitalAire pour la Saskatchewan et le Manitoba, mais je me considère davantage comme une communicatrice-conseil ! Tous les jours, je m’efforce de servir mes patients en écoutant leurs préoccupations. Mon rôle auprès de mes collègues de Prairie Oxygen et de VitalAire est d’optimiser leurs compétences au quotidien et de leur permettre d’évoluer au sein de notre entreprise. J’aime mon travail, j’aime aider les gens à mieux respirer et à mieux vivre !
2. Quel devrait être l’objectif d’une entreprise de soins respiratoires à domicile ?
Le client, et la relation que nous développons avec lui, sont évidemment au centre de nos activités. Chez Prairie Oxygen et VitalAire, nous gardons à l’esprit que nos clients sont des êtres humains, pas des numéros. Nous nous efforçons d’établir un climat de confiance avec nos patients ainsi qu’avec nos partenaires dans la communauté. Les soins à domicile impliquent que différents professionnels prennent soin des patients et répondent à leurs besoins à domicile ; il est donc crucial pour le bien-être du patient d’établir de bonnes relations avec les autres professionnels de la santé de la communauté.
3. Que faites-vous chez Prairie Oxygen qui vous distingue ?
Chez Prairie Oxygen, c’est le service à la clientèle offert par notre personnel qui est l’atout le plus précieux. Nous accordons beaucoup d’importance à nos relations avec les clients. Ces derniers savent que nous ne les considérons pas comme des numéros ou des transactions. Chez Prairie Oxygen, « vous êtes une personne, pas un patient ». Nous tenons à établir une relation de confiance avec eux. Grâce à notre approche humaine, nous sommes devenus des conseillers et des partenaires de confiance dans la communauté, auprès des pneumologues, des responsables des soins palliatifs et des autres professionnels de la santé impliqués dans les soins à domicile.
En tant qu’entreprise, Prairie Oxygen est résiliente et peut s’adapter aux nombreux changements qui surviennent régulièrement dans le marché des soins à domicile. Encore une fois, nous nous efforçons de servir nos patients ainsi que les professionnels de la santé. Par exemple, pour nos patients atteints d’AOS, nous avons mis au point un programme qui permet de réduire le nombre de visites chez les médecins pour mettre le traitement en place. Ce programme facilite la vie de nos patients et des professionnels de la santé. Il offre un accès « continu » et en temps opportun à des tests et à des traitements sûrs et efficaces pour l’apnée du sommeil, tout en assurant l’utilisation des meilleures pratiques.
4. Que pensez-vous des programmes de surveillance électronique et de gestion des maladies à domicile pour les patients atteints de MPOC ?
Je pense que la surveillance électronique est extraordinaire ! La Saskatchewan compte des régions rurales et éloignées où l’accès aux soins de santé primaires peut être difficile, et la surveillance électronique est d’un grand secours. Grâce à la surveillance électronique, une équipe intégrée et multidisciplinaire peut travailler ensemble : des spécialistes à l’autre bout de la province ou même ailleurs au pays peuvent collaborer avec leurs pairs pour résoudre des cas complexes.
La cybersanté rapproche aussi les patients : les groupes de soutien avec coaching entre pairs sont possibles grâce à la surveillance électronique, en particulier ici à Saskatoon et à Regina. Étonnamment, la cybersanté peut contribuer à renforcer le sentiment d’appartenance des patients. Elle contribue également à combler l’écart entre les soins hospitaliers et les soins à domicile en améliorant la transition et la coordination entre ces deux mondes.
5. Quelles tendances voyez-vous pour le traitement de l’AOS ? Et pour l’oxygénothérapie à domicile ?
Bien que de plus en plus de patients reçoivent un diagnostic d’apnée obstructive du sommeil, le nombre de patients atteints d’AOS légère qui reçoivent un traitement a considérablement diminué en Saskatchewan, en raison du changement des modalités de financement. Il y a de plus en plus de lacunes dans la réponse aux besoins des patients et leur sensibilisation à l’AOS. Le confort des patients est une tendance clé dans le traitement de l’AOS : les fabricants continuent de développer des appareils CPAP plus petits et plus légers ainsi que des masques plus confortables. Ils veulent procurer du confort aux patients et surmonter leur résistance au traitement CPAP en développant de nouveaux accessoires tels que les appareils oraux. Cependant, ces appareils oraux ne sont pas adaptés à tous les patients, et il sera crucial dans les années à venir de développer de meilleures pratiques quant à la prescription et à l’utilisation de ces nouveaux appareils. En effet, un pneumologue devra être impliqué dans le diagnostic et l’utilisation de ces appareils.
Les « tests à domicile » pour le diagnostic de l’apnée du sommeil sont également de plus en plus populaires. Le consommateur doit être prudent et se renseigner sur les entreprises qu’il consulte ainsi que sur les appareils servant au test afin de s’assurer d’obtenir un diagnostic et un traitement appropriés. Tous les tests ne sont pas identiques ou ne respectent pas les meilleures pratiques. Vous devez vous assurer qu’un spécialiste qualifié et un pneumologue spécialisé dans le diagnostic et le traitement des troubles du sommeil sont impliqués. Certaines provinces qui financent l’équipement de CPAP n’acceptent pas les tests et les résultats s’ils ne sont pas effectués conformément aux lignes directrices de la Société canadienne de thoracologie ou aux lignes directrices provinciales. Lorsqu’une personne choisit Prairie Oxygen ou VitalAire pour effectuer des tests de dépistage de l’apnée du sommeil ou pour acheter de l’équipement, elle n’a pas à s’inquiéter, car nous respectons toutes les normes, y compris les BPF et les lignes directrices et pratiques exemplaires de la FDA. De plus, notre structure comprend également un directeur médical national, Raymond Gottschalk.
Quant à l’oxygénothérapie à domicile, il est essentiel d’offrir le plus grand confort à nos patients. Chez Prairie Oxygen, nous travaillons avec nos patients pour leur fournir la solution la mieux adaptée à leurs besoins. Cependant, elle ne doit pas dépasser les besoins médicaux réels des patients. Nous voyons de plus en plus de gens acheter des concentrateurs d’oxygène portatifs pour leurs proches qui pourraient bénéficier d’oxygène à domicile. L’oxygène est un médicament et ne devrait être utilisé que sur ordonnance. Il est de notre responsabilité, en tant que prestataire de soins à domicile, de sensibiliser les gens à l’oxygène à domicile, à son utilisation adéquate, à ses avantages et à ses dangers. Les concentrateurs ne conviennent pas à tous les patients qui reçoivent de l’oxygène à domicile. Prairie Oxygen peut vous aider à tester ces appareils portables et à vous assurer qu’ils sont sécuritaires et adaptés à votre condition. Assurer sa sécurité, bien respirer et demeurer actif sont les principes de base pour une meilleure santé pulmonaire !
Le nouveau masque facial Vitera de Fisher & Paykel
En juin 2019, Fisher & Paykel a lancé un nouveau modèle de masque facial au Canada. Le masque Vitera est doté de technologies uniques conçues pour offrir aux patients un grand confort toute la nuit, grâce à une bulle douce qui suit les mouvements...
En juin 2019, Fisher & Paykel a lancé un nouveau modèle de masque facial au Canada. Le masque Vitera est doté de technologies uniques conçues pour offrir aux patients un grand confort toute la nuit, grâce à une bulle douce qui suit les mouvements pendant le sommeil. Le Vitera de F&P est équipé de la bulle RollFitMC XT, du nouveau harnais VentiCoolMC et d’une barre de stabilité à profil bas. Ces caractéristiques améliorent le confort du patient pendant son sommeil, ce qui contribue à renforcer sa confiance envers le traitement CPAP, à réduire le nombre de problèmes avec le masque et à améliorer son observance du traitement.
La bulle adaptable RollFit XT a été spécialement conçue pour redéfinir le confort. Elle se déplace sur l’arête du nez, ce qui permet au patient de bouger librement pendant que le masque s’adapte à ses différentes positions. Cela aide à maintenir l’étanchéité en tout confort et à limiter les fuites tout en réduisant la pression et les douleurs sur l’arête du nez. La bulle RollFit XT, qui recouvre le nez et la bouche, fonctionne à différentes pressions, basses ou élevées. Le harnais est équipé de la technologie VentiCool, un tissu respirant fabriqué sur mesure, qui garde le patient au frais en tout confort. Cette technologie permet à la chaleur et à l’humidité de s’échapper à travers le tissu tout en offrant au patient fraîcheur et confort pendant son sommeil. Vitera dispose aussi d’une barre de stabilité à profil bas qui maintient la bulle en place, réduisant les risques de fuite et améliorant le confort. Le masque Vitera est aussi très facile d’utilisation, comme en témoignent les caractéristiques suivantes :
● L’attache frontale unique maintient les sangles frontales ensemble pour faciliter le démontage et le remontage du masque tout en réduisant les risques d’enchevêtrement du harnais.
● Le harnais réglable comporte des sangles sur le front et sur la tête pour un ajustement facile et personnalisé.
● Les nouveaux clips de harnais avec prises tactiles aident les patients à les trouver et à les positionner facilement sur la monture du masque.
● Les repères de couleur VisiBlueMC incorporés dans les composants clés du masque facilitent considérablement l’ajustement, le démontage et le remontage.
Si vous connaissez un patient qui pourrait bénéficier de cette nouvelle technologie, communiquez avec VitalAire !
Bienvenue sur FreshAire–MC la publication trimestrielle de VitalAire pour les professionnels de la santé,
afin de vous permettre de rester informés sur une variété de sujets en lien avec les soins respiratoires.Veuillez nous écrire à freshaire@vitalaire.ca pour nous faire part de vos idées de sujets à aborder dans la prochaine publication de FreshAireMC.
L’avenir de la Prise En Charge Des Maladies Chroniques Dépend-Il De Appareils Connectés ? 1
In our houses, at work, while commuting…. We’re surrounded by tiny, intelligent devices more and more everyday that capture data about how we live, what we do and where we do it. These devices are connected and share our information in order to anticipate or respond to our needs, to solve our problems and eventually, in the great scheme of things, to save our lives. Indeed, smart devices and technology have been introduced to help tackle some of the most significant challenges health care systems are facing today: reducing the costs and resources utilization and improving patient treatment outcomes. One way to succeed might be to shift patient care from hospital to home. While the availability of oral and subcutaneous medications makes home-administration a reality for many diseases, treatment adherence in a decentralized, uncontrolled setting can be negatively affected by infrequent direct interactions between patients and health care professionals. To ensure the adherence of the patient and to enable an ongoing dialogue with the HCP, a multitude of connected devices with applications have been developed to facilitate the management of chronic conditions such as diabetes, multiple sclerosis, schizophrenia, bipolar and depressive disorders, asthma and COPD.
Random Controlled Studies and prospective studies in asthma patients have been conducted with the SmartInhaler™ which is a platform that includes adherence trackers for patients and HCPs, dosing reminders, and allows insights into medication usage. SmartInhaler™ medication sensors wrap around a patient’s existing dry powder or metered-dose inhaler and automatically send usage data to their smartphone using Bluetooth®. The corresponding app analyzes, stores and monitors inhaler use. SmartInhalers™ were subject to a National Institute of Health & Clinical Excellence (NICE) Health Technology Assessment. While an improved adherence with the SmartInhaler™ technology was found across studies, NICE noted that these available studies were not adequately designed to show whether improved adherence is associated with significantly improved outcomes.
Dans nos maisons, au travail, pendant nos déplacements... Nous sommes de plus en plus entourés d’appareils intelligents minuscules qui enregistrent, chaque jour, des données sur notre mode de vie, sur ce que nous faisons et sur les endroits que nous fréquentons. Ces appareils connectés partagent les renseignements à notre sujet afin d’anticiper nos besoins ou d’y répondre, de résoudre nos problèmes et éventuellement, de nous sauver la vie. En effet, la technologie et les appareils intelligents aident aujourd’hui à relever certains des plus importants défis auxquels sont confrontés les systèmes de soins de santé : réduire les coûts et l’utilisation des ressources tout en améliorant les résultats des traitements prodigués aux patients. Une façon d’y parvenir pourrait être de transférer certains soins aux patients de l’hôpital vers la maison. Même si, pour de nombreuses maladies, la disponibilité des médicaments oraux et sous-cutanés permet de les prendre à domicile, leur administration dans un environnement décentralisé et non contrôlé pourrait nuire à l’adhérence thérapeutique en l’absence d’interactions directes entre patients et professionnels de la santé. Afin d’assurer l’adhérence du patient et un dialogue continu avec le professionnel de la santé, une multitude d’appareils connectés dotés d’applications facilitent la prise en charge de maladies chroniques comme le diabète, la sclérose en plaques, la schizophrénie, les troubles bipolaires et dépressifs, l’asthme et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
Différentes études sur des patients souffrant d’asthme et utilisant la plateforme SmartInhalerMC ont été menées : SmartInhalerMC comprend des indicateurs d’adhérence pour les patients et les professionnels de la santé et des rappels de prise de médicaments, et fournit des informations sur l’utilisation du médicament. Le capteur SmartInhalerMC s’enroule autour de l’inhalateur à poudre sèche ou de l’inhalateur-doseur actuel d’un patient et envoie automatiquement les données d’utilisation à son téléphone intelligent au moyen d’une connexion BluetoothMD. L’application correspondante analyse, stocke et surveille l’utilisation de l’inhalateur. La plateforme SmartInhalerMC a fait l’objet d’une évaluation par le National Institute of Health & Clinical Excellence (NICE). Bien que toutes les études aient constaté que la technologie SmartInhalerMC améliore l’adhérence au traitement, le NICE a noté que la conception des études elles-mêmes ne permettait pas de démontrer qu’une meilleure adhérence se traduisait par une amélioration importante des résultats.
Des études sur des patients souffrant d’asthme et de MPOC utilisant le système Propeller ont également été menées. Le système Propeller comprend un capteur électronique qui se fixe sur l’inhalateur actuel. Le capteur surveille la date, l’heure et la fréquence d’utilisation du médicament, puis transmet ces données à des serveurs sécurisés au moyen d’une application pour téléphones intelligents ou d’une station de base. Des données de localisation sont également recueillies chez les patients qui ont un téléphone intelligent. Les capteurs transmettent régulièrement des données au serveur ou les synchronisent par l’entremise du téléphone intelligent ou de la station de base. La technologie du système Propeller est comparable à celle de la plateforme SmartInhalerMC. Les études menées ont démontré une diminution de l’utilisation de bêta agonistes à courte durée d’action, une baisse du taux d’utilisation d’un médicament de secours et une augmentation du nombre de jours sans symptômes.
Ces études confirment que ces systèmes seraient des outils rentables pour améliorer l’adhérence au traitement et, ultimement, pour améliorer les résultats en dehors d’un cadre médicalement contrôlé pour les maladies respiratoires chroniques. On s’attend à ce que les soins à domicile numériques réduisent l’incertitude concernant l’adhérence du patient, tout en maintenant une prise en charge de la maladie axée sur le patient.
Grâce à la collecte en temps réel de données sur la santé des patients, les appareils intelligents peuvent aider à détecter les effets indésirables ou les complications avant qu’ils ne surviennent, ce qui permet aux médecins de faire la distinction entre la résistance aux médicaments et leur mauvaise utilisation. Cela peut prévenir les événements graves liés au traitement, voire l’échec du traitement, qui, autrement, nécessiteraient des coûts et des ressources (y compris ceux de l’hospitalisation). Les appareils connectés pourraient faciliter la prise de décisions en temps réel en ce qui a trait à la poursuite du traitement (y compris le maintien ou la modification de la dose) ou à son interruption.
Certains enjeux doivent toutefois être abordés si l’on veut assurer une large acceptation des appareils connectés, comme la confidentialité des données, les problèmes de connectivité, le manque de personnalisation des applications, le manque de motivation des patients, les modèles de remboursement ainsi que le rôle et la rémunération des professionnels de la santé.
Si ces défis peuvent être relevés d’une manière acceptable pour toutes les parties prenantes, il n’est pas trop présomptueux de dire que les appareils connectés devraient faciliter et améliorer la participation des patients à la prise en charge de leur maladie dans un cadre de soins souple. Ils devraient également favoriser des décisions précoces en ce qui a trait aux traitements et compléter les modèles de remboursement axés sur la valeur. Bien entendu, d’autres études devront être menées pour confirmer leur incidence sur ces résultats ultérieurs.
L’adhérence au Traitement de L’Apnée du Sommeil a Une Incidence sur le Risque de Réadmission à L’Hôpital
L’ADHÉRENCE AU TRAITEMENT DE L’APNÉE DU SOMMEIL A UNE INCIDENCE SUR LE RISQUE DE RÉADMISSION À L’HÔPITAL
Une étude de cohorte rétrospective menée à l’hôpital Long Beach Veterans Affairs de la Californie sur des patients atteints d’apnée obstructive du sommeil (AOS) et hospitalisés entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2015 a démontré une corrélation directe entre la non-adhérence au traitement CPAP et les taux de réadmission dans les 30 jours. Les patients non adhérents étaient trois fois plus susceptibles d’être réadmis à l’hôpital dans les 30 jours, toutes causes confondues. Les principales causes cardiovasculaires de réadmission chez ces patients non adhérents étaient la fibrillation atriale, l’ischémie myocardique et l’insuffisance cardiaque congestive, qui sont toutes liées à une apnée du sommeil non soignée.
Avant la réalisation de cette étude, le lien entre la non-adhérence au traitement CPAP et les taux de réadmission dans les 30 jours n’avait jamais vraiment été étudié. Cette étude comporte d’importantes implications, car elle suggère que le traitement CPAP pourrait être une cible modifiable importante pour diminuer les taux de réadmission à l’hôpital.
Sur les 2 077 dossiers examinés, 345 patients ont été inclus dans l’étude. Pour y être inclus, les patients devaient avoir reçu un diagnostic d’AOS (confirmé par des données polysomnographiques sur examen des dossiers) et on devait disposer de données sur leur adhérence au traitement CPAP dans les 12 mois précédant leur admission à l’hôpital. Si on ne disposait pas de données à cet effet, les patients étaient exclus de cette étude. Par adhérence au traitement CPAP, on entend le recours au traitement CPAP pendant 4 heures ou plus par nuit pendant 70 % des nuits sur une période minimale de 30 jours consécutifs selon la définition de Medicare, le système d’assurance maladie fédéral aux États-Unis. Parmi ces 345 patients, 183 étaient adhérents et 162, non adhérents. Le groupe des adhérents comptait 215 personnes au départ, tandis que le groupe des non-adhérents en comptait 268. Les caractéristiques des patients ont été obtenues à partir des données électroniques enregistrées à l’hôpital sur les patients hospitalisés et sur les patients externes. Les caractéristiques des patients à l’inclusion comprenaient : l’âge, le genre, l’indice de masse corporelle (IMC), la situation de vie (seul ou avec d’autres), la race, l’indice apnée-hypopnée (IAH), l’IAH résiduel, les comorbidités lors de l’admission initiale et l’adhérence aux médicaments prescrits.
Les patients atteints d’AOS qui n’adhéraient pas au traitement CPAP présentaient des taux plus élevés de réadmission dans les 30 jours, tant pour des raisons cardiovasculaires que pour toutes causes confondues. Les causes de réadmission d’origine cardiovasculaire dans le groupe des non-adhérents étaient principalement attribuables à la fibrillation atriale (29,0 %), à l’ischémie myocardique (22,5 %) et à l’insuffisance cardiaque congestive (19,3 %). Ces résultats concordent avec le fait que la fibrillation atriale est connue pour se produire plus fréquemment avec un nombre accru d’épisodes apnéiques et avec une hypoxémie grave, et que le traitement CPAP est associé à une amélioration de la fonction systolique ventriculaire gauche et à une diminution du nombre de fibrillations atriales. L’utilisation efficace du traitement CPAP a également été associée à une diminution de l’activité sympathique, à une amélioration de la tension artérielle et à une diminution globale des événements cardiovasculaires.
Les taux de réadmission pour cause pulmonaire étaient plus élevés dans le groupe des non-adhérents au traitement CPAP, mais ils n’ont pas atteint le niveau « significatif ». Dans ce groupe, les causes non cardiaques et non pulmonaires les plus courantes de réadmission, toutes causes confondues, étaient d’ordre urologique (10,7 %), infectieux (8,0 %) et psychiatrique (5,3 %).
Bien que les raisons de ces réadmissions semblent variées et non reliées, de plus en plus de preuves montrent qu’il existe un lien entre l’AOS et l’augmentation des symptômes des voies urinaires, du dysfonctionnement immunitaire et des troubles psychiatriques.
Cette étude comporte plusieurs limites qui méritent d’être discutées : elle a été réalisée dans un seul centre médical pour anciens combattants, ce qui limite les possibilités de généralisation. Toutefois, malgré cette limitation, les taux de réadmission au sein du groupe des adhérents au traitement CPAP, du groupe des bénéficiaires de Medicare et du groupe des anciens combattants en général sont relativement semblables. De plus, comme pour toutes les études rétrospectives, la conception de l’étude limite la capacité de prouver l’existence d’une relation de cause à effet, et il subsiste un risque de biais dans les résultats.
Près de 30 millions d’adultes aux États-Unis souffrent d’AOS. La prévalence élevée de cette maladie clinique, sa corrélation avec la santé de plusieurs organes et le recours accru aux soins de santé en font une priorité en matière de santé publique. La norme d’excellence dans le traitement de l’AOS est l’utilisation d’un appareil CPAP. Encourager l’adhérence au traitement CPAP au moyen de mesures incitatives peut devenir un levier d’action pour réduire l’utilisation des ressources hospitalières et les taux de réadmission
Entretien: L'Adhérence a À Long Terme
Entrevue avec Jane BaddeleyNous avons voulu avoir le point de vue de Jane Baddeley, ancien copropriétaire et actuelle directrice générale de Sleep Disorders Clinics, sur l'adhérence PAP à long terme et pourquoi est-ce si important.
Pouvez-vous décrire votre parcours et votre rôle ? J’ai suivi ma formation d’infirmière en Afrique du Sud, où j’étais infirmière autorisée. Je me suis ensuite spécialisée en soins infirmiers en santé mentale après avoir obtenu mon diplôme de l’Université Mount Royal de Calgary. Quelques années plus tard, après avoir obtenu une maîtrise ès arts en analyse organisationnelle et comportementale, j’ai travaillé pour une firme-conseil qui pilotait des projets de gestion du changement. Je suis passée à la gestion d’une clinique du sommeil il y a environ 20 ans. Titulaire du certificat CCSH (Certificate in Clinical Sleep Health), j’ai dirigé avec succès trois laboratoires du sommeil dans le sud de l’Ontario à titre de copropriétaire de Sleep Disorders Clinic.
Pouvez-vous définir, en quelques mots et chiffres, en quoi consiste une adhérence à long terme au traitement PAP, ainsi qu’expliquer pourquoi c’est si important ? La plupart du temps, l’apnée du sommeil est un « partenaire à vie » et, par conséquent, le traitement doit être à vie. Cela peut s’avérer décourageant pour les patients au début du traitement. La définition actuelle de l’adhérence au traitement PAP est arbitraire et se fonde sur des critères de financement américains. Il serait certainement plus exact de s’éloigner de l’énoncé bien connu « 4 heures par nuit, 5 nuits ou plus par semaine » et de parler d’adhérence lorsqu’un patient suit un traitement CPAP pendant la durée totale de son sommeil, voit ses symptômes disparaître et affiche un indice apnée-hypopnée (IAH) inférieur à 5.
Les adhérents à long terme sont souvent heureux de suivre un traitement CPAP, qu’ils appellent généralement « ma CPAP ». L’adhérence à long terme repose sur deux éléments : le sentiment d’efficacité personnelle du patient et sa relation avec un professionnel de la santé qualifié. Étonnamment, les adhérents à long terme n’ont pas tendance à présenter des symptômes plus intenses ou une apnée obstructive du sommeil (AOS) plus grave. Il s’agit des personnes qui croient que le diagnostic est exact et qui se sentent soutenues dans leur traitement. Il existe une différence réelle entre les adhérents et les non-adhérents qui suivent le traitement de façon occasionnelle. Nous voyons aussi des patients qui ont recours au traitement CPAP pendant presque quatre heures et au moins cinq nuits par semaine. Ces patients éprouvent des difficultés avec leur traitement, mais ils persévèrent – un coup de fil ou un peu de suivi peut les transformer en adhérents à long terme.
Qu’est-ce qui rend un patient adhérent si spécial ? Peut-être que ce qui les rend spéciaux à nos yeux, c’est que nous sommes ravis quand nous les voyons ! Nous aimons les faire patienter dans la salle d’attente, car ils n’hésitent pas à dire à quel point ils sont heureux de suivre un traitement CPAP. Mais plus important encore, surtout pour les patients atteints d’AOS grave, c’est que les adhérents respirent normalement la nuit et que leurs symptômes et leur apnée ont disparu, tout comme les risques de comorbidités, comme les maladies cardiaques ou le diabète. Notre travail est de les rendre adhérent à leur traitement pour la vie.
Est-il possible de déterminer si un patient à qui l’on a demandé de passer des tests adhérera au traitement dès les premières phases ou même avant ? Si oui, comment ? Pour certaines personnes, il suffit de le demander. Nous remarquons que les patients qui connaissent le traitement CPAP ou qui ont des amis, des collègues ou des membres de leur famille qui y ont recours, sont plus enthousiastes à l’égard de ce traitement ou, du moins, sont plus disposés à l’essayer. Les individus qui croient souffrir d’apnée du sommeil sont également plus ouverts au traitement. Je demande souvent à un patient s’il pense qu’il souffre d’apnée avant de lui confirmer que c’est le cas, afin de pouvoir évaluer son degré de réceptivité. Je suppose qu’il s’agit d’une façon d’évaluer le sentiment d’efficacité personnelle ; il croit qu’il a un problème à traiter, fait confiance à notre diagnostic et est ensuite disposé à suivre le traitement que nous lui recommandons.
Les personnes qui sont sceptiques dès le départ sont très difficiles à convaincre. Elles pensent souvent que nous ne faisons que prescrire le traitement CPAP en l’imposant à tout le monde. C’est pourquoi il est essentiel d’éduquer nos patients quant à l’incidence de l’AOS sur leur santé et leur bien-être, et de leur fournir une étude diagnostique précise accompagnée d’une interprétation fiable par un médecin.
Un autre fait digne de mention, c’est que si un patient n’adhère pas au traitement au cours des 30 premiers jours, il est peu probable qu’il le fasse par la suite. Ces 30 premiers jours sont donc déterminants, avec une intervention de notre part durant la première semaine si le patient rencontre des difficultés. La surveillance en ligne a rendu notre travail plus facile : nous pouvons intervenir beaucoup plus rapidement si nous observons des difficultés lors des premières nuits.
Est-il possible de détecter si un patient à qui l’on a prescrit un test du sommeil ne souffre pas d’apnée du sommeil même avant ce test ? Si oui, comment ? L’utilisation de bons outils de dépistage (STOP BANG, Échelle de somnolence d’Epworth, BERLIN, OSA 50) peut aider à évaluer la probabilité d’apnée chez les patients. Cependant, écarter l’AOS en ne se servant que d’outils de dépistage ou de tests d’apnée du sommeil à domicile peut causer un problème, car les personnes ayant une AOS ne souffrent pas toujours de somnolence ou de ronflement. C’est pourquoi l’American Academy of Sleep Medicine recommande de faire suivre tout test négatif de niveau 3 réalisé au domicile du patient par un test de niveau 1 si le patient présente des symptômes.
Il est également nécessaire de se rappeler qu’un test du sommeil à domicile ne vise qu’à détecter l’AOS et non d’autres troubles du sommeil, comme l’insomnie ou le syndrome des jambes sans repos.
Pourquoi est-il si important pour un médecin référent de procéder au dépistage de son patient avant de lui prescrire un test du sommeil ? Si le dépistage pouvait être effectué par le médecin de famille ou le médecin référent, cela réduirait assurément le nombre d’études effectuées sur des patients qui ne souffrent pas d’AOS. Il existe d’excellents outils de dépistage, comme STOP BANG, l’Échelle de somnolence d’Epworth, BERLIN ou OSA 50, qui peuvent aider les médecins à déterminer si le patient devrait se soumettre à un test d’apnée du sommeil. Il faut également se rappeler qu’un test de niveau 3 n’est PAS un outil de dépistage, mais bien un outil de diagnostic. Ainsi, si le patient ne souffre pas d’AOS, le test ne sera utile pour personne, ni pour la clinique du sommeil, ni pour le patient et ni pour le médecin référent.
Quelle est l’incidence d’un diagnostic erroné d’AOS ?
Diagnostiquer l’AOS chez un patient qui n’en est pas atteint est une chose, mais ne pas diagnostiquer l’AOS chez un patient qui en est atteint est bien plus grave. Les tests à domicile ont tendance à sous-estimer le niveau d’apnée, car ils ne peuvent pas déterminer si un patient dort ou non. Si le patient est éveillé pendant la moitié de la nuit et qu’il dort avec un IAH de 50 pendant l’autre moitié, l’IAH est dilué de 50 %. Cela devient encore plus problématique chez les patients atteints d’AOS modérée (IAH entre 15 et 30), car les résultats du test à domicile peuvent être considérés comme négatifs.
Le professionnel de la santé devrait toujours remettre en question les résultats d’une étude du sommeil s’ils ne correspondent pas à ses propres attentes à l’égard du patient. Cette attente devrait être motivée par les outils de dépistage, l’évaluation des symptômes, l’IMC, le score de Mallampati (voies respiratoires) et les amygdales. Si le laboratoire ou la clinique du sommeil a utilisé la notation automatisée, le professionnel de la santé devrait examiner les données brutes pour vérifier leur exactitude (s’il possède une expérience en matière de sommeil) ainsi que l’interprétation faite par le médecin. Comme pour tous les tests, il est important de remettre en question les résultats s’ils semblent inexacts. C’est particulièrement vrai pour les tests de sommeil à domicile. En fait, les tests de sommeil à domicile devraient toujours être suivis d’un questionnaire le matin pour évaluer la qualité du sommeil pendant la nuit. Le risque de ne pas réussir à diagnostiquer l’apnée du sommeil est de potentiellement mettre en danger le patient.
Mise à Jour sur les Produits: SimplyGo Mini
MISE À JOUR SUR LES PRODUITS : SIMPLYGO MINI
Puissant, élégant, durable et léger, le concentrateur d’oxygène portable SimplyGo Mini établit une nouvelle norme en matière de mobilité et d’oxygénothérapie en proposant le concentrateur d’oxygène portable le plus compact et le plus léger mis au point par Philips Respironics. Conçu pour les patients d’aujourd’hui, SimplyGo Mini se démarque par son design attrayant et soigné, sa batterie externe facile à retirer, son écran facile à lire et sa mallette de transport solide et confortable. Ce nouveau concentrateur d’oxygène portable est léger (2,26 kg) et facile à utiliser. Il est également conforme à toutes les exigences de la Federal Aviation Administration (FAA).
SimplyGo Mini fait partie du programme Right Fit, un portefeuille complet de produits et de programmes d’oxygénothérapie mis au point par Philips Respironics. Ces produits et programmes ont été inspirés par les patients et conçus pour durer. Il a été soumis aux mêmes tests rigoureux que le concentrateur d’oxygène portable SimplyGo afin d’assurer sa fiabilité et sa durabilité dans des environnements réels.
Parce que les patients veulent plus d’indépendance et de liberté, SimplyGo Mini leur permet de se déplacer avec leur oxygène jusqu’à 4,5 heures avec une seule batterie et jusqu’à 9 heures avec deux batteries (réglage des impulsions sur 2). Le SimplyGo Mini peut fournir des doses par impulsions jusqu’à un réglage de 5.
Communiquez avec VitalAire si vous connaissez un patient qui pourrait bénéficier de ce modèle de concentrateur d’oxygène portable.
Pour En Savoir Plus
Toward Better Management for Asthma: From Smart Inhalers to Injections to Wearables, Researchers Are Finding New Ways to Improve Asthma Treatment.Yan W. IEEE Pulse. 2018 Jan-Feb;9(1):28-33. doi: 10.1109/MPUL.2017.2772398. PMID: 29373855 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29373855
Smart inhalers: will they help to improve asthma care?
The Pharmaceutical Journal, April 2017, Vol 298, No 7900, online | DOI: 10.1211/PJ.2017.20202556 https://www.pharmaceutical-journal.com/news-and-analysis/features/smart-inhalers-will-they-help-to-improve-asthma-care/20202556.article?firstPass=false
Le site Web officiel du questionnaire STOP-Bang
http://www.stopbang.ca/osa/screening.php
Evaluation of Clinical Tools to Screen and Assess for Obstructive Sleep Apnea
Charlene Gamaldo, MD1; Luis Buenaver, PhD1; Oleg Chernyshev, MD, PhD2; Stephen Derose, MD, MSHS3; Reena Mehra, MD, MS4; Kimberly Vana, DNP5; Harneet K. Walia, MD4; Vanessa Gonzalez, MPH6; Indira Gurubhagavatula, MD, MPH7,8
1Johns Hopkins University, Baltimore, Maryland; 2Louisiana State University, Shreveport, Louisiana; 3Kaiser Permanente, Pasadena, California; 4Cleveland Clinic, Cleveland, Ohio; 5Arizona State University, Phoenix, Arizona; 6American Academy of Sleep Medicine, Darien, Illinois; 7University of Pennsylvania, Philadelphia, Pennsylvania; 8Corporal Michael Crescenz VA Medical Center, Philadelphia, Pennsylvania http://jcsm.aasm.org/ViewAbstract.aspx?pid=31330
- 1. Connected drug delivery devices to complement drug treatments: potential to facilitate disease management in home setting Beate Bittner, Chantal Schmit Chiesi, Saifuddin Kharawala, Gavneet Kaur, and Johannes Schmidt. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6419593/
- 2. Nonadherence to CPAP Associated With Increased 30-Day Hospital Readmissions Kimberly K. Truong, MD, MPH; Rossi De Jardin, BS; Nahal Massoudi, BS; Mehrtash Hashemzadeh, MS; Behrouz Jafari, MD
Department of Internal Medicine, University of California Irvine School of Medicine, Irvine, California; Section of Pulmonary, Critical Care, and Sleep Medicine, Veterans Affairs Long Beach Healthcare System, Long Beach, California; Epidemiology and Infection Prevention, University of California, Los Angeles, California. http://jcsm.aasm.org/ViewAbstract.aspx?pid=31182
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